Position de CNKE sur l’urgence en kinésithérapie
La CNKE émet des réserves sur la notion d’urgence développée par la “Note Juridique” du Conseil National de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes du 10/02/2017 et a voté à une large majorité la motion suivante :
« La CNKE estime que l’absence de définition légale de l’urgence autorisant l’intervention du masseur-kinésithérapeute en première intention crée une incertitude pour les professionnels sur l’étendue de leur habilitation. La profession pourrait être mise en difficulté face à une pratique extensive qui pourrait être contestée par les autres professionnels de santé. Les Kinésithérapeutes Experts n’ont, en l’état actuel des textes, des données actuelles de la science médicale et des usages actuellement reconnus par la profession, aucun argument objectif pour justifier de l’intervention d’un confrère hors prescription médicale.
La CNKE s’interroge sur la notion de l’urgence en kinésithérapie et demande que cette notion d’urgence en kinésithérapie soit définie dans le cadre d’une conférence de consensus réunissant l’ensemble des professionnels de santé concernés en étroite concertation avec la Haute Autorité de Santé afin d’avoir une véritable portée juridique ».
Elle invite les professionnels à la plus grande prudence dans la prise en charge de patients dans ce cadre de l’urgence (qui n’est pas définie juridiquement et ne le sera qu’à « Dires d’experts » et au cas par cas) et en l’absence d’un médecin (absence avérée et prouvée). L’urgence ne doit pas devenir un alibi pour un accès en première intention systématique et de manière extensive.